Le Carmel de Vinça
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Chroniques de l'année 2021

05/01/2022

A la fin de cette page visionnez l'année 2021 en images !

 

Alors que nous clôturions notre chronique il y a un an, nous étions loin de penser que nous perdrions si vite notre sœur Marie-Françoise de Jésus-Ressuscité, qui était atteinte d’une leucémie depuis trois ans. C’est le 18 décembre qu’elle a rejoint son Seigneur, suite à une aggravation brutale de sa maladie. Une triste façon de finir cette année déjà marquée par le décès de sœur Anne. Mais l’espérance est toujours la plus forte et nous voilà désormais dans la vraie joie de la fête de la Nativité, avec ses réjouissances successives. La Vie l’emporte sur la mort… 

C’est saint Elie qui sera notre Roi en 2021 et nous avons pu faire l’expérience de sa puissante intercession. Il n’a pas fait concurrence à notre bon Père saint Joseph, auquel l’Eglise a consacré cette année. Bien au contraire, nos deux saints ont fait bon ménage et nous ont comblées de grâces. 

 

La fête de l’Epiphanie aurait pu être bien triste sans notre traditionnel rendez-vous avec les choristes du Pessebre d’Ille-sur-Têt, absents à cause de la pandémie. C’était sans compter sur la Providence qui voulait offrir à la communauté un très intime et familial concert de chants traditionnels catalans, grâce à nos voisins vinçanais Michel et Michèle Adelantando, accompagnés de leurs amis. 

 

Ce premier trimestre, bien commencé, nous accorde plusieurs grandes joies, d’abord la beauté de notre Carmel sous la neige, tant attendue depuis quelques années ; les rencontres avec nos deux Pères Maximilien-Marie : l’un Carme, l’autre Chanoine de Lagrasse qui élèvent nos cœurs aux beautés spirituelles contenues dans l’Evangile. Et le retour de notre « vieil ami », le Père Stéphane-Marie, Carme, que nous n’avions pas revu depuis un certain temps. Il nous fait la grâce de sa présence pendant une semaine. Ses homélies doctes et profondes captent l’auditoire tant des sœurs que des fidèles. 

 

Le 11 février, mémoire de Notre-Dame de Lourdes. En communauté, grâce aux moyens de communication modernes, nous pouvons suivre en direct la soutenance de thèse à Rome de notre cher Père Paul, prêtre guinéen que nous avions connu lors d’un séjour à Vinça il y a trois ans. Il obtient son doctorat de théologie morale avec la mention « summa cum laude ». C’est un grand moment d’émotion pour lui comme pour nous, étant donné les difficultés rencontrées au cours de ses études dues à la pandémie et à un grave accident de santé qui aurait pu lui coûter la vie. Il nous promet de passer un long temps à l’aumônerie avant son retour définitif en Guinée. 

 

Une autre joie sera l’aide apportée par nos amis Éric et Marc, pour embellir notre jardin : venus en renfort avec quatorze étudiants, notre « grand champ » est métamorphosé. A une vitesse impressionnante, notre jungle devient en un beau parc… Un immense merci à vous deux, Éric et Marc ainsi qu’à nos vaillants jardiniers et défricheurs, à Françoise et Jean-Pierre, nos amis vinçanais qui se chargent d’emporter des bennes entières de déchets verts. 

 

Ces travaux d’entretien s’achèvent par la coupe de notre eucalyptus géant qui se dispute la place avec notre majestueux saule pleureur. Il faut choisir et pour que le saule ne pleure pas davantage, c’est l’eucalyptus qui est sacrifié. 

 

Le Carême étant propice à la conversion, nous aimons faire notre retraite prêchée à cette période. Cette année, nous attendons le 21 mars avec impatience afin de faire connaissance avec le Père Jean-Gabriel, Carme, notre prédicateur qui n’était encore jamais venu à Vinça… Et voilà que le soir du 15 mars c’est pendant l’oraison que notre bon Père fait son apparition ! Imaginez la situation : stupeur de la tourière, incompréhension du prédicateur, appel de la prieure, bref, c’est la panique à bord car rien n’est prêt pour le recevoir ! Mais en un coup de baguette magique et une bonne dose d’humour, tout s’arrange. Nous avons bien ri les uns et les autres de cette situation rocambolesque et souvent nous y pensons encore. Finalement, ce fut un bon démarrage pour accueillir l’Esprit Saint et vivre ces quelques jours à l’écoute de la Petite Thérèse. Cette retraite nous ressource magnifiquement et nous apprécions beaucoup la vivacité du Père Jean-Gabriel, ainsi que sa profondeur. Nous avons en plus la joie de pouvoir fêter ses … 60 ans ! 

 

Les fêtes pascales arrivent rapidement et malheureusement, nous sommes encore en partie confinés. Un grand ami prêtre nous propose de célébrer le Triduum pascal avec nous. Ce sera certainement le plus marquant des Triduums de notre vie religieuse puisque nous célébrons la veillée pascale à huis-clos dans la chapelle, précédée par la bénédiction du feu nouveau dans le jardin et la procession. Nous suivons pas à pas le Seigneur dans sa Passion et sa Résurrection. C’est à la fois très sobre et très solennel. Et nous rendons grâce une fois de plus d’avoir été choisies pour son unique service. 

 

Le 15 mai, le Père Paul cité plus haut tient sa promesse et vient à l’aumônerie pour quelques mois… enfin nous l’espérons car les formalités administratives sont encore en cours aujourd'hui. Avec lui, nous faisons dans le jardin une belle procession du Saint-Sacrement pour la Fête-Dieu. Les sœurs se sont surpassées pour préparer de magnifiques reposoirs.

 

Le 25 mai notre Mère et sœur Catherine filent vers le couvent de nos frères du Broussey pour participer à la session « Reprendre souffle » surnommée « Requinquer les quinquas ». Merveilleuse session d’une grande richesse, avec entente parfaite des participantes, animée par sœur Anne Chapell et en présence de notre Présidente Fédérale, sœur Agnès-Marie du Carmel d’Angers et de notre Père Assistant, frère Marie-Pierre. Notre sœur Catherine en profite pour avoir soixante ans et être royalement fêtée. Merci à toutes nos sœurs. 

 

Notre diocèse a cette année le bonheur de célébrer une ordination presbytérale le 27 juin. Deux jours plus tard, pour la solennité de saint Pierre et saint Paul l’abbé Damien de Ricard préside l’eucharistie au Carmel, entouré de plusieurs prêtres. Quelle délicatesse pour sa marraine spirituelle, Mère Brigitte qui a tant prié pour lui pendant sa formation et qui fête ce jour-là ses 47 ans de profession religieuse. 

 

Peu après, nous rejoignons un autre continent avec la visite du Père Sébastien Dumont, Missionnaire Serviteur des Pauvres, accompagné d’un jeune séminariste nîmois. Il nous décrit sa mission au Pérou au cours d’une très belle récréation. Piqûre de rappel (!) qui renforce notre prière pour les missionnaires. Et une deuxième piqûre nous sera administrée par Mathilde Bailbé, notre jeune amie perpignanaise qui nous présente un splendide diaporama sur ses deux ans de mission au Cambodge avec les Missions Etrangères de Paris. 

 

Avec la fin du confinement, nous retrouvons la joie de célébrer avec tous nos amis nos fêtes carmélitaines. Quel bonheur de se retrouver et de prier ensemble. Le 16 juillet c’est le Père Soulet, Archiprêtre de la Cathédrale, qui préside la fête de Notre-Dame du Mont-Carmel et nous laisse une homélie mémorable dont lui seul a le secret. Le 1er octobre sera célébré par notre nouveau curé, Monsieur l’abbé Martin Gabet, que nous apprécions beaucoup. Et le 15 octobre, nous faisons la connaissance de Don Cédric Lafontaine de la Communauté Saint-Martin et nous rendons grâce pour sa présence et l’amitié avec nos Pères de Font-Romeu. 

 

Comme les cigognes partent en migration, traversant Vinça cette année encore, nos confitures migrent vers le Super U de Prades. C’est pour nous une grande première, et il faut bien l’avouer, nous ne sommes pas encore tout à fait au point pour effectuer la livraison dans les règles de l’art. Mais nous sommes très heureuses de ce nouveau départ qui relance l’atelier de confitures assoupi depuis le Covid ! 

 

Comme chaque année, la saison estivale est l’occasion de retrouver Jeanne-Marie Andrieu qui délaisse ses canons pour nous faire réfléchir sur la personne humaine du point de vue juridique, ce qui nous éclaire beaucoup sur les déviances des lois de bioéthique actuelles. Elle aborde aussi le thème de la santé au travail. Etant doyen de faculté, elle nous témoigne de la vie des étudiants en période de Covid et nous réalisons davantage encore à quel point cette pandémie a bouleversé le quotidien de tous, mais a aussi permis de faire surgir des ressources insoupçonnées. 

Le Père Jean-Baptiste de Lagrasse, quant à lui, continue ses sessions sur l’histoire de l’Eglise. Nous en sommes à la tragédie cathare entre XIIème et XIIIème siècle. Sujet régionalement très captivant, en particulier pour notre sœur Catherine, Audoise… et peut-être descendante de Cathares elle-même !!

Quant au Père Vincent-Marie, que nous n’avions pas revu depuis trois ans, il nous fait part de ses trouvailles sur la structure de la personne, avec l’aide de nos saints du Carmel, en particulier de saint Jean de la Croix. De quoi faire un bon examen de conscience. Il laisse aussi un beau cadeau à certaines : un énorme rhume qui s’éternise. Toute notre reconnaissance, cher Père, pour ces « bons » partages !

Enfin, côté gymnastique des neurones, nous vous recommandons les cours passionnants d’anthropologie du Père Pascal Ide que nous suivons en ce moment en ligne au Collège des Bernardins. 

 

Au début de l’automne, la communauté vit un grand moment avec la visite canonique effectuée par Monseigneur Turini et sœur Agnès-Marie du Cœur de Jésus, notre Présidente fédérale. C’est un temps de relecture de notre vie qui nous permet de rendre grâces au Seigneur et de mettre en place tous les moyens nécessaires pour grandir en sainteté, pour la plus grande gloire de Dieu et de son Eglise si tourmentée en ce moment. Merci infiniment, Monseigneur et sœur Agnès-Marie pour cette visitation marquée de prière, d’écoute et de bienveillance. 

 

A la fin de ce diaporama, nous ne pouvons pas ne pas penser à tous nos chers disparus ces derniers mois : Jean-Yves le neveu de mère Brigitte, Bertrand le cher neveu de notre Mère, Jean-Claude le beau-frère de sœur Marie-Pascal, Monsieur Marco le Papa de notre sœur Christine et bien d’autres amis et bienfaiteurs de la communauté ; beaucoup étaient des catholiques si fervents que nous sommes sûres qu’ils réjouissent le Ciel et nous aident sur la terre. Mais le carnet noir est vraiment trop rempli cette année. 

Heureusement, les inscrits au carnet rose de l’an passé ont tous été baptisés et nous prions pour qu’ils deviennent des catholiques très fervents. 

 

Enfin, une autre joie communautaire et non la moindre : sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, le 1er octobre, conduit Thérèse dans notre petit Colombier où elle commence son postulat. Vous ne la connaissez peut-être pas mais vous l’avez certainement entendue lors de nos grandes cérémonies puisque son alto est aussi rentré au Carmel ! Priez bien pour elle… et pour nous. 

 

Pour conclure, nous voudrions remercier sans fin tous les prêtres qui ont célébré l’Eucharistie dans notre chapelle chaque jour de cette année ; l’Eucharistie : source et sommet de notre vie, indispensable pour nourrir nos âmes. O combien cette année notre prière pour tous les prêtres et pour notre Eglise se fait encore plus intense… 

Notre profonde reconnaissance va aussi vers nos familles et vers vous tous qui nous aidez si gentiment par vos services rendus, votre générosité, votre affection et vos prières.

 

A l’aube de cette année liturgique, nous vous confions tous au Petit Roi d’amour afin qu’Il vous comble de joie et de paix en ce Noël et pour l’année nouvelle. 

 

Avec toute notre reconnaissance, notre amitié et notre prière.

 

Vos sœurs carmélites de Vinça. 

 

PROCHAINEMENT

 

 

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